Augusto Pereira Vera-Cruz (Senador Vera-Cruz)

Augusto Pereira Vera-Cruz est né le 18 novembre 1862 et est mort le 5 décembre 1933, armateur, marchand, homme politique, agent consulaire de plusieurs pays - Brésil, Uruguay, Angleterre, Russie - aussi bien sur l'île de Sal que sur Saint Vincent. En 1890, blessé à l'Ultimatum anglais au Portugal, il demande la démission du poste d'agent consulaire d'Angleterre.

Augusto Vera-Cruz n'a pas fréquenté les universités ni même les écoles, mais l'éducation familiale reçue et une solide formation culturelle obtenue de manière autodidacte lui ont donné des armes qui lui ont permis de réussir. Très tôt, il a commencé à se battre pour sa vie et, en tant que simple employé de commerce, il est devenu l'un des hommes d'affaires les plus respectés de S. Vicente, l'île où il s'est définitivement installé en 1890.

Il a été nommé, par le gouverneur Lacerda, maire de S. Vicente, en remplacement de Sena Barcelos, après avoir occupé ce poste de 1898 à 1901. La Banque Nacional Ultramarino le nomme directeur de la succursale de S. Vicente et, plus tard, de la succursale de Praia, où il se trouve en 1911, quand il décide de se présenter comme candidat au poste de député du Cap-Vert.

La République a été proclamée au Portugal et il est prévu d'élaborer une nouvelle constitution. Vera-Cruz a été élu, comme son arrière-grand-père Martins 90 ans plus tôt, député des électeurs de 1911. En 1912, il est élu sénateur par le cercle du Cap-Vert, poste qu'il occupe sans interruption jusqu'au renversement du nouveau régime en 1926, soit quinze ans au total comme représentant du Cap-Vert au Parlement portugais.
Le sénateur Vera-Cruz n'était pas un parlementaire passif, mais à son initiative et à son action persistante au Parlement se doit la fondation du Liceu Nacional de Cabo Verde. Il est conscient de son expérience personnelle, car il n'a fait aucun progrès dans ses études parce qu'il n'a pas eu accès à l'enseignement secondaire. De plus, il a pu accorder la réforme des gardiens de phare et conserver les revenus des droits télégraphiques dans la province. Il s'est distingué dans la défense de la concession Blandy, dans la lutte contre les lois d'exception, dans la défense du prolétariat, dans la lutte pour le développement de Porto Grande et dans de nombreuses autres causes.